Le 10° RÉGIMENT de CUIRASSIERS de la PART-DIEU
Créé en 1667 sous le nom de « Royal-Cravattes », le régiment se distingue avant la Révolution sur les champs de bataille de Turckheim (1675), Namur, Steinkerque (1692), Neerwinden (1693), Audenarde, Malplaquet (1709), Denain (1712), Fontenoy (1745), Ettingen…
Il devient le 10° régiment de cavalerie en 1791 et se bat à Valmy (1792) et Fleurus (1794). En 1803 il devient le 10° Cuirassiers et s’illustre à Austerlitz, Iéna, Eylau (1807), Eckmühl, Wagram (1809), la Moskova, Leipzig (1813), Waterloo… Licencié en 1815, il renaît en 1825 et participe au siège d’Anvers (1832). Il effectue une charge brillante en 1870.
Depuis la guerre de 1870 ce régiment de cavalerie lourde stationne successivement à Niort, St-Maixent, Angers, Versailles, camp de Châlons, Versailles et Vouziers.
Enfin en 1894 il arrive à Lyon, où il va rester en garnison pendant 20 ans. Il cohabite avec le 7° Cuirassiers, le 2° Dragons et le 14° Escadron du Train à la caserne de la Part-Dieu. Il fait partie de la 6° Division de Cavalerie indépendante du 14° Corps d’armée de Lyon.
En 1907 le régiment participe à la répression de la révolte des vignerons du Languedoc.
La Grande Guerre: le 31 juillet 1914 à 19 heures parvient l’ordre de couverture. Les 4 escadrons du régiment commandé par le colonel Bartoli embarquent dans 4 trains le 1er août, débarquent le lendemain 2/08 à Charmes dans les Vosges et se portent sur la frontière avec l’ensemble de la 6° division de cavalerie. Le régiment commence la guerre sur le front des Vosges, puis participe à la « course à la mer » et arrive dans la région d’Ypres.
En 1916 les cuirassiers sont convertis en « cuirassiers à pied ». Le 10° Cuirassiers est dissous en 1919.
Le 10° Cuirassiers recréé en 1940, équipé d’automitrailleuses AMD Panhard, participe à la campagne de France et est à nouveau dissous.
Le Chef d’escadrons Joseph-Victor FRANC 1866-1914
Cet officier de cavalerie est un lyonnais, gendre du Général Gouverneur militaire de Lyon Henri Bergé. Cet officier avait été lieutenant au 4° Spahis, capitaine au 11° Cuirassiers, chef d’escadrons au 12° Cuirassiers et enfin au 10° Cuirassiers.
Le premier août 1914, Il quitte la caserne de la Part-Dieu à la tête des 1er et 2ème escadrons du 10° Cuirassiers. Après 3 mois de guerre, il est blessé mortellement le 2 novembre 1914 à Zonnebeke (région d’Ypres).
Ses uniformes contenus dans trois cantines, pieusement conservés par sa fille, madame Brochier, ont été donnés au Musée par la famille Brochier en 2011, ainsi que des copies de ses photos. Un mannequin présente son uniforme de sortie avec sa photo.
Source : album-photo 10° cuirassiers – J.Blanc 1905 (Bibliothèque Militaire)
Article de 2016, remis en ligne 10/2024